Connaissez-vous la dystopie ? Ce genre littéraire qui représente la contre utopie ? Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley (1932) ou 1984 de George Orwell (1949) sont des ouvrages basés sur la dystopie. Aujourd’hui nous pouvons citer, V pour vendetta ou encore la servante écarlate. Ces romans anticipent l’avenir avec une fin chaotique voir apocalyptique. Les adolescents sont sous le charme de ce genre de roman.
Voyons ensemble pourquoi le désespoir rencontre un tel succès ? Dans un premier temps nous verrons la définition de la dystopie puis nous parlerons de ses caractéristiques parfois affolantes et enfin nous évoquerons la tendance « à la mode » de ce genre littéraire.
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1. Définition de la dystopie
La dystopie est un sous genre de la science-fiction, il a fait son apparition au début de XXe siècle avec la publication du meilleur des monde d’Aldous Huxley. Ce genre littéraire s’oppose à l’utopie : il met en scène une société imaginaire basée sur des craintes humaines. Les romans appartenant à ce genre littéraire sont souvent des anticipations mettant en exergue des événements apportant le malheur suite à un projet politique précis. Ils anticipent les dérivent de la société et montre les conséquences à leurs lecteurs. Ces romans sont perçus comme une mise en garde contre l’évolution de notre société.
Ces livres peuvent être vues comme étant porteur de message défaitiste, sans espoir, mais où les jeunes adultes et les adolescents se reconnaissent. En effet les personnages principaux de ces romans sont souvent des jeunes héros qui mettent en avant leur qualité.
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2. Les caractéristiques de la dystopie
La dystopie est un genre littéraire qui fait peur. Dans cet univers l’espoir n’existe pas, l’Homme est en lutte constante pour obtenir ce qui lui permet de vivre. La dystopie effraie par son côté réel. Certains spécialistes s’inquiètent de l’influence de ce genre littéraire. En effet en proposant ce type de roman à des adolescents, des messages de violences sont évoqués avec souvent aucun espoir.
Christine Baker partage son avis : « On assiste à un assombrissement du genre avec des textes pleins d’anxiété et de violence. L’autocensure ne s’exerce plus et les frontières sont sans cesse repoussées. Cela reflète l’inquiétude et l’angoisse des nouvelles civilisations. »
La dystopie et l’utopie semblent avoir quelques points communs : ils parlent tous deux d’un monde imaginaire avec pour objectif un projet qui semble être idéal, il faut aboutir à un monde parfait. La différence entre ces deux genres littéraires se trouve dans le rôle du personnage principal : pour l’un c’est un rebelle (la dystopie) et pour l’autre ceux qui se lèvent contre l’idéal évoqué sont considérés comme étant du camp adverse (l’utopie)
3. La dystopie le nouveau genre à la mode ?
Depuis le XIXe siècle nous avons vu apparaître le genre littéraire de la dystopie. Il a avant tout été un effet de mode, mais cela ne semble plus être le cas. Aujourd’hui, la plupart des gens pensent que le monde dans lequel nous vivons est une dystopie. La dystopie est partout. Elle est ancrée dans notre société. On la voit dans des livres, des films, des séries, des jeux vidéo.
La jeunesse actuelle s’aperçoit de plus en plus de la complexité du monde dans lequel nous vivons. La dystopie ne fait qu’amplifier et conforter les façons de penser et les préoccupations.
La peur ressentie par le terrorisme, la dégénérescence sociétale ainsi que l’évolution technologique sont les trois facteurs qui permettent à la dystopie de devenir la normalité. C’est en cela que le parallèle entre le réel et l’irréel semble très mince.
Natacha Derevitski, la directrice de Pocket jeunesse explique que « désormais tout se transforme, rien n’est stable, tout change en fonction de ce que l’on vit. La dystopie s’explique par la crise, les menaces… Et les auteurs s’imprègnent tout simplement de ce qu’ils vivent. L’idée de menace est entrée dans l’inconscient collectif et les adolescents comme les adultes y sont perméables. »
La dystopie est fascinante car elle représente pour certains (beaucoup) ce que le monde pourrait devenir.